" Je jure par Dieu tout puissant, de remplir les actes de la profession d'avocat en toute probité et en tout honneur, de garder le secret professionnel, de respecter les lois et de ne jamais manquer de respect et aux tribunaux et aux autorités publiques."

mardi 19 février 2008

Exception des droits d-auteur en faveur des personnes handicapées

La loi n 2006-961 dite d'exception aux droits d'auteur en faveur des personnes handicapées devrait permettre la reproduction et la représentation par des personnes morales en vue d'une consultation strictement personnelle de l'oeuvre par des personnes handicapées. Le décret d'application n'est toujours pas paru (la loi date du du 1er août 2006). De nombreuses associations sont en attente du décret, elles ont pour cela demandé par l'intermédiaire de Mme Lignières-Cassou Martine (Député Pyrénées-Atlantiques) des explications à la ministre de la culture. Les associations souhaitent que les mesures réglementaires soient rapidement prises afin de permettre enfin l'application de cette disposition.

Réponse de la ministre (publiée au JO le 12/02/2008 page : 1190) :
L'article 1er de la loi du 1er août 2006 relative au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information, codifiée sur ce point au 7° de l'article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle, a institué, au bénéfice des personnes « atteintes d'une ou de plusieurs déficiences des fonctions motrices, physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques », une exception au droit des auteurs de s'opposer à la reproduction et à la représentation de leurs oeuvres.

En vertu de cette disposition, la reproduction des oeuvres sur des supports adaptés aux publics handicapés, dès lors que la consultation en sera strictement personnelle, pourra être librement effectuée par des organismes transcripteurs :
- bibliothèques,
- archives,
- centres de documentation et espaces culturels multimédia,
- associations poursuivant un but non lucratif dont la liste sera arrêtée par le pouvoir réglementaire.

Par ailleurs, afin de faciliter le travail des organismes transcripteurs, ceux-ci pourront demander, dans les deux ans suivant le dépôt légal des oeuvres imprimées, que les fichiers numériques ayant servi à l'édition de ces oeuvres soient déposés auprès d'un organisme qui les mettra à leur disposition dans un standard ouvert.

La même loi entoure toutefois cette exception de précautions particulières, destinées à garantir les auteurs contre le risque d'une atteinte excessive et disproportionnée à leurs droits - ce qui serait le cas, par exemple, avec la « dissémination » des fichiers ayant servi à réaliser les supports adaptés.

En premier lieu, un décret en conseil d'État doit fixer le niveau d'incapacité au-delà duquel les personnes atteintes d'un handicap peuvent bénéficier de l'exception.

Plusieurs réunions de travail se sont tenues ces derniers mois avec le ministère du travail, des relations sociales et de la solidarité et des associations de personnes handicapées.

Ces travaux devraient aboutir au cours des prochaines semaines, de façon à permettre la signature du décret avant la fin du premier trimestre 2008.

En second lieu, un décret simple doit désigner l'établissement qui sera le dépositaire des fichiers des éditeurs et sera chargé de les mettre à la disposition des organismes transcripteurs.

Sur ce point, il est apparu au Gouvernement que la Bibliothèque nationale de France disposait des meilleurs atouts pour remplir, au moins pour une première période expérimentale, cette mission complexe. Cet établissement public maîtrise parfaitement les moyens scientifiques et techniques nécessaires et présente, par ailleurs, toutes les garanties pour assurer la confidentialité des fichiers et la sécurisation de leur accès.

Ce second décret, indissociable du premier, sera proposé à la signature du Premier ministre simultanément.

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